Normandie Isigny Sainte-Mère crée de l'émulation autour de l'ensilage
La coopérative laitière d'Isigny Sainte-Mère, avec son partenaire chinois Biostime, a lancé le 8 septembre un nouveau challenge « qualité des ensilages de maïs » auprès de ses adhérents. L'enjeu ? Travailler autour des objectifs partagés de la qualité du lait et de la bonne conservation des tas de maïs.
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En tout, cinquante tas d'ensilage de maïs ont été diagnostiqués au cours de l'été et la restitution des résultats a donné lieu à une remise de prix pour les cinq meilleurs. Ce « mini challenge » se veut le point de départ d'une action plus globale et pérenne de sensibilisation des adhérents autour de la qualité sanitaire de leur ensilage et de sa bonne conservation pour limiter les pertes.Un voyage en Chine pour les cinq finalistes« Nous reconduisons ce challenge dès cet hiver, indique Olivier Dauguet, directeur production lait de la coopérative Isigny Sainte-Mère. Les critères retenus sont la densité du tas et la concentration en spores butyriques dans le lait. Les cinq finalistes se verront offrir un voyage en Chine, par notre partenaire Biostime. Nous limitons la participation à 100 exploitations maximum, pour des raisons de coût d'une part, car les analyses sont offertes. Cela doit aussi nous permettre de faire vivre le concours chaque année auprès des 500 exploitations adhérentes. »Alimenter un cercle vertueux
L'enjeu est double. D'une part il s'agit de sensibiliser à la qualité sanitaire de l'ensilage qui peut être un vecteur de spores butyriques dans le lait. C'est d'ailleurs tout le sens du parrainage de ce challenge par Biostime. Partenaire de la coopérative dans la production de lait infantile, celui-ci souhaite communiquer autour des moyens qu'il met en oeuvre pour la qualité de la poudre de lait infantile, dans un pays qui a connu le scandale du lait à la mélamine. « En Chine, ils ont besoin de voir qu'ils ont les producteurs français avec eux autour des enjeux de sécurité sanitaire », explique Patrice Malard, responsable du centre technique et R & D de Biostime.
De l'autre, il s'agit d'alimenter un cercle vertueux où la qualité de l'ensilage va de pair avec une bonne conservation et une limitation des pertes. L'utilisation de conservateurs permettrait des gains directs de 238 euros par hectare de maïs ensilé, tandis qu'un meilleur tassage permettrait un gain de 2 000 euros en moyenne par exploitation et par an, selon les résultats de l'audit silos réalisé cet été.
Camille Michel
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